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La mort, ce sujet tabou!

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Si les langues se délient chaque jour davantage en matière de sexe, de religion ou encore de maladie, il est toutefois un sujet qui, chez nous, demeure relativement tabou: celui de la mort. Dès lors, comment expliquer cette gêne vis-à-vis d’un phénomène qui ne tardera pourtant pas à tous nous frapper un jour? Pourquoi, en 2017, est-il encore difficile, voire risqué, d’aborder un tel sujet, pourtant inévitable? Les mentalités sont-elles susceptibles d’évoluer? Éléments de réponse. 

Nous ne vous apprendrons sans doute rien en ré-affirmant que personne n’est immortel. Nous mourrons donc tous (et sans exception) un jour. Reste une inconnue: la date de fin.

S’il nous arrive de l’oublier, trop occupés à croquer la vie à pleine dents, la perte d’un être cher ne tarde jamais bien longtemps à nous renvoyer cette douloureuse vérité au visage. Si nous en sommes donc tous conscients, pourquoi nous montrons-nous aussi pudiques vis-à-vis d’elle?

Une question de société

Si la mort est chez nous associée à un fait tragique, il n’en va toutefois pas de même dans toutes les sociétés. En certains endroits, la mort est d’ailleurs envisagée comme une véritable célébration de la vie, où il n’est pas question de s’apitoyer sur son sort.

En outre, si nous avons tendance à progressivement délaisser nos rites funéraires, il en est pourtant tout autre dans d’autres zones du globe. En certains endroits, notons également qu’il est communément accepté d’aborder le sujet comme n’importe quel autre.

La façon dont nous gérons la question serait donc davantage affaire de société…

Une forme de déni

En Belgique, mais également chez nos voisins les plus proches (France, Allemagne, Pays-Bas et autres), il semblerait que nous soyons les champions du déni. Lorsque quelqu’un décède, nous usons de nombre incalculable de paraboles et autres allégories.

Par exemple, nos grands-parents ne sont pas morts mais ont « disparus ». Un enfant n’est pas décédé, il s’est « éteint ». Un ami n’est pas mort, il nous a « quitté », etc. Citons également la notion de paradis quand il est question d’expliquer la mort à nos enfants.

Un changement à venir?

Néanmoins, il n’est pas exclu que, dans les années à venir, notre rapport à la mort évolue.

Nous sommes en effet de plus en plus nombreux à opter pour la crémation au détriment d’une inhumation.

Les pompes funèbres à Malmedy et ailleurs se montrent également davantage enclines à proposer des alternatives aux cercueils habituels (citons l’avènement des cercueils écolos, par exemple).